Genre: Plate-formes / action
Développeur: KONAMI
Console: Super Nintendo
Année de sortie : 1991
Sorti au début de la vie de la Super Nintendo, Super Castlevania IV (SCIV) fait évidemment partie de la saga Castlevania.
Dans Castlevania, on incarne un membre de la famille Belmont (ici Simon) et on affronte le redoutable vampire Dracula afin de... ben... de l'affronter !
Super Castlevania IV est sorti au Japon le 31 octobre 1991 sous le titre d'Akumajo Dracula et a été présenté comme un remake du Castlevania de la NES, ce qui est la vérité. De plus, au moment de sa sortie, avant même le 3e épisode NES, le jeu n'a pas été vraiment mis en avant par les vendeurs car ils le trouvaient trop sombre. La publicité allait plutôt vers Super Mario World ou F-Zéro.
Cependant, un peu après, une fois SCIV élevé au rang de hit par les gamers nippons, la firme au plombier moustachu a remis en avant les atouts du jeu et notamment sa gestion du mode 7.
Le jeu a été réalisé par Masahiro Ueno pour la firme Konami et uniquement commercialisé sur Super Nintendo. Il existe en téléchargement sur la console virtuelle de la Wii.
L'écran titre présente joliment le jeu et propose soit de commencer le jeu en pressant START, soit de continuer une partie au moyen de password ou de modifier quelques éléments dans le menu des options.
Le scénario est des plus simpliste: un beau jour,
Tout de suite, il est évident que la différence graphique entre les épisodes NES et cet épisode SNES est énorme ! Les sprites sont vraiment grands, les fonds sont profonds et dessinés avec soin. Les détails abondent: les crânes qui vous suivent des yeux, les éclaboussures, les flammes des bougies, les gouttelettes de pluie... c'est très impressionnant.
Les ennemis sont grands et leur animation est sans défaut. Le jeu dispose d'une palette technique phénoménale pour l'époque, même Super Mario World ne baigne pas autant les mirettes du joueur de tant de technologies. Les captures ci-dessus montrent l'utilisation du mode 7 de la Super Nintendo, les rotations.
Et entre ces rotations, les scrollings différentiels qui renforcent la profondeur des décors, les zoom à coup de mode 7, le jeu est spectaculaire !
Le jeu comprend 11 niveaux contenant différentes parties et un boss presque à chaque fois:
Niveau 1 : entrée dans le chateau
boss : chevalier squelette
Niveau 2 : premiers jardins
boss : méduse
Niveau 3 : caverne et cascade
boss : dragons jumeaux
Niveau 4 : tour de la mort
boss: golem de pierre
Niveau 5 : passerelle
Niveau 6 : salle des esprits
boss : couple d'esprits danseurs
Niveau 7 : bibliothèque
boss : armure maléfique
Niveau 8 : laboratoire
boss : Frankenstein
Niveau 9 : salle du trésor
boss : chauve-souris de diamant
Niveau A : tour de l'horloge
boss : momie diabolique
Niveau B : donjon central
boss 1 : chevalier zombie, boss 2 : chauve-souris mutante, boss 3 : la Mort, boss 4: Comte Dracula.
Afin de mener à bien son combat dans des niveaux aussi lugubres et face à tant d'ennemis, Simon dispose de son fidèle fouet qu'il peut lancer dans 8 directions (étrangement c'est aussi le nombre de directions possibles avec la croix de la manette). Ce fouet de cuir peut être amélioré en fouet chaine et fouet longue-chaine.
Il a aussi des armes secondaires qui consomme un peu d'énergie vitale à chaque utilisation: la croix, l’eau bénite, le couteau, la hache et la montre (qui arrête le temps au lieu de donner l'heure, c'est bête ça...).
Le fouet sert évidemment à frapper sauvagement les ennemis mais est aussi utile pour se protéger (maintenir pour cela le bouton du fouet appuyé) et frapper en même temps mais sans bouger. Il est utilisable pour s'accrocher à des anneaux et franchir ainsi des précipices ou tourner autour de l'anneau. Très utile !
Au chapitre des options, Simon, en frappant les bougies (les doubles bougies sur son passage) pourra obtenir des bonus d'upgrade, des armes et de la santé notamment.
Techniquement, le jeu montre donc les capacités graphiques de la Super Nintendo: transparences, parallaxes, zooms, rotations, distorsions... tout ce que peut faire la console de Nintendo est dans ce jeu ! Les sprites des boss sont vraiment énormes et animés avec un soin absolu. Konami a fait très fort sur ce plan.
Mais au niveau sonore, c'est au moins aussi bon: Souji TARO (qui signera plus tard la musique d'Axelay) et Masanori OODACHI nous sortent 28 thèmes avec des remixes et des morceaux très connus comme au niveau de l'horloge, le Vampire Killer ou le Belmont Theme... Chaque niveau est un bonheur musical. La console est très bien utilisée et démontre dès le début de sa carrière que personne ne lui fait peur sur ce plan là.
Si on cherche vraiment la petite bête on peut citer quelques menus défauts: les sauts un peu lourd de Simon, sa démarche un peu lente, l'impossibilité de sauter depuis un escalier et la difficulté qui a pu rebuter les petits joueurs. SCIV est un jeu de gamer, plutôt long et complexe. Au pire, il y a des mots de passe pour revenir au niveau qu'on a laissé. C'est bien ça !
Hélas, comme souvent à cette époque (pensez un peu aux adaptations d'animé comme City Hunter, Hokuto no Ken et à Street of Rage 3 sur MD), la censure va faire son œuvre diabolique avec Castlevania IV:
- le titre du jeu n'a plus de sang
- la tombe de Dracula dans l'introduction ne porte plus de nom et la croix a disparu
- toute trace de liquide rouge est devenue verte (ridicule)
- les statues de nues du niveau 6 sont couvertes
Bref, on prend l'européen (et l'américain) pour un demeuré notoire.
Au final, Super Castlevania IV est non seulement un excellent jeu de plate-formes mais c'est aussi un des meilleurs représentant de la saga, même aujourd'hui.
Mon avis: Parmi les premiers jeux de la SNES, Castelvania IV fait la démonstration des capacités de la console. C'est un immense jeu de plate-formes, un des meilleurs Castelvania, un excellent jeu !
SCENARIO : Fouet à la main, on va gentiment nettoyer les environs de toute trace de vampire, goule, monstres en tout genre... JOIE !
GRAPHISMES : Magnifiques, les graphismes sont soignés et colorés. Les sprites sont grands et bien dessinés. L'animation est quasi-parfaite et les effets sont hyper nombreux et variés. Une réussite absolue.
SONS : les musiques sont phénoménales de qualité et de diversité. Les bruitages sont magnifiques (ah, le fouet...). Très bien !
DUREE DE VIE: 11 niveaux, on refait le jeu en hard quand on a terminé en normal. Excellente rejouabilité étant donné le plaisir de jeu.
JOUABILITE : le gameplay est très bon même si Simon peut paraitre lourd. La manette SNES répond avec vitesse et précision. Rien à redire.
NOTE: 10/10