L'actualité retrogaming

Alors que du bonheur en barre en perspective pour les adeptes du retrogaming ? Et bien si certains signes sont de bonne augure, comme la présence du port cartouche, une excellente initiative que l'on aimerait bien trouver sur les rééditions de Nintendo, le constructeur AtGames a malheureusement passablement mauvaise réputation. Ses précédentes rééditions de la console de Sega étaient de piètre qualité, que ce soit au niveau de la qualité de fabrication ou au niveau de la qualité de l’émulation des jeux. Ce ne sont évidement pas les circuits originaux de la console qui sont reproduits, mais des puces récentes qui sont utilisées avec un résultat qui dépend de la qualité du travail des programmeurs qui se sont attelés à l’émulation de la console originale. Les premiers testeurs exigeants qui ont pu l’avoir entre les mains aux Etats-Unis font état de ralentissements sur certains jeux, comme Sonic par exemple, ce qui est quand même un comble, ou encore de petits défauts lors de l’émulation du son. A noter également que sur les 85 jeux, seuls 57 sont de vrai jeux, les 28 autres sont des jeux « bidons », à la limite du jouable, non initialement sortis sur la Megadrive mais présents uniquement pour gonfler artificiellement le nombre de jeux. Enfin une petite douzaine proviennent de la Master System, ce qui en soi n’est pas un mal. Pour finir les jeux des éditeurs tiers sont malheureusement aux abonnés absents. Pas de Mickey et son magnifique Castle Of Illusion, ni d’Aladin, ou encore de Gunstar Heroes, ni de EarthWorm Jim ou de Street Of Rage donc. Aucun jeu de sport non plus. Il faudra utiliser ses vieilles cartouches pour les retrouver. Seule exception on trouvera bien les trois Mortal Kombat. On est loin du catalogue restreint mais choisi avec amour et intelligence de la Nes Mini. On est plus dans le foisonnement désordonné et opportuniste. Les puristes du retrogaming passeront probablement leur chemin et se tourneront vers d’autres solutions plus onéreuses ou plus compliquées à mettre en œuvre

Comme pour la NES Mini, il est sans doute bon de préciser qu'il s'agit ici des versions américaines pour chacun des jeux (d'où les visuels retenus dans l'interface), ce qui signifie qu'aucun des titres ne bénéficie d'une traduction française, n'en déplaise aux nostalgiques des "lapinous" de Secret of Mana. La bonne nouvelle, c'est que les titres se calquent sur la fréquence 60 Hz d'origine, sans les bandes noires ni la vitesse réduite des jeux PAL que la plupart des joueurs ont connues. Cela veut également dire que des jeux aux graphismes légèrement retouchés comme Contra III, devenu Super Probotector, est ici disponible avec Bill Rizer et son acolyte, autrement plus identifiables que les robots métalliques de la version européenne. Et surtout, cela signifie que des traductions restées longtemps exclusives au marché américain avant l'avénement de la Console Virtuelle, comme Final Fantasy VI (ou III, comme vous voulez) et EarthBound sont également de la partie.