Genre: Jeu de tir / Shoot'em up
Développeur: KONAMI
Console: Super Nintendo
Année de sortie : 1992
Une parodie de Gradius !
Très grand hit de Konami en arcade comme sur consoles, Gradius est un shoot classique des plus sérieux.
Konami et ses développeurs qui travaillaient sans doute un peu trop et semblent alors avoir fondu un fusible, décident de parodier son shoot star et créent, les fous, Parodius.
Comme son modèle, il s'agit d'un shmup (shoot'em up) horizontal.
Sorti en 1988 sur MSX, le jeu fera l'objet d'une grosse mise à jour en 1990 et sort en arcade et sur PC Engine. En 1992, il sort sur Super Nintendo.
Ce jeu, 2e épisode donc de la série des Parodius (même si c'est un remake), se nomme précisément Parodius Da! ~ Shinwa kara Owarai e ~, aussi appelé Parodius Non-sense Fantasy.
Je pilote un pingouin !
L'écran titre est assez classique avec le titre du jeu, la signature prestigieuse de Konami et le choix entre le jeu en solo, le jeu à deux, le menu des options et le mode lollipop (qui est un niveau particulier où vous avec énormément de bonus et qui est particulièrement délirant).
Le scénario est assez simple, on doit empêcher une invasion de pingouins !
On a le choix entre 4 vaisseaux et là, le délire commence:
- le Vic-Viper qui est le vaisseau de Gradius (voir le test NES réalisé par votre serviteur)
- l'abeille mécanique de Twin Bee (qui est aussi un shmup Konami)
- la pieuvre au bandana Octopus
- Pentaro le pingouin volant tout droit sorti d'Antarctic Adventure (jeu d'adresse d'arcade adapté sur consoles dont la Famicom et la Colecovision, un jeu Konami évidemment).
Chaque vaisseau dispose de son petit arsenal perso mais est en fait une véritable philosophie en soi et une manière particulière d'aborder Parodius. On peut refaire le jeu avec chacun pour choisir lequel est notre favori (pour moi c'est Pentaro).
Même s'ils ont des points communs, les armes et les bonus diffèrent donc selon le machin qu'on décide de piloter: Vic-Viper largue des bombes à pattes qui une fois au sol, foncent sur l'ennemi, TwinBee lance des gants de boxe qui reviennent comme des boomerangs, Octopus largue des poissons pas frais... c'est de la folie !
Si on ajoute toutes les possibilités, on arrive à 24 modes de tir !
Car il faut préciser que le système de tir est calqué sur Gradius avec la fameuse barre d'upgrade en bas de l'écran. En mode auto ça se gère très bien tout seul mais en mode auto c'est au joueur de choisir en fonction des items reçus le type d'arme qu'il souhaite utiliser. C'est rangé de gauche à droite dans l'ordre hiérachique.
Le système de jeu est donc d'une grande richesse et le gameplay varie énormément d'un joueur à l'autre (et d'un niveau à un autre.
Un Gradius sous LSD !
A la limite, les images parlent d'elles-mêmes, non seulement c'est complètement délirant (et encore, ce n'est que le début) mais en plus, c'est juste sublime ! Les graphismes sont hyper colorés (comme quoi il n'y a pas que les FPS sérieux dans l'obscurité qui plaisent), fins, hyper variés et détaillés. C'est hallucinant et très fidèle à l'arcade. Une réussite.
L'animation ne laisse aucune place aux ralentissements même quand c'est de la folie à l'écran. Le vaisseau, un peu lent sans speed-up, devient agile voire rapide et se faufile entre des armadas de pingouins volants, de Moais, d'abeilles, de cochons, d'oiseaux et de toute une quantité de trucs de malade comme des cerisiers en fleurs sournois, des squelettes, des drag-queens, , des seringues, des crabes, des pingouins (encore, si, si) lâcheurs de guêpes...
Et au niveau des boss, on a de tout: du pingouin géant, de la danseuse sexy, de l'aigle US qui finira déplumé, de la pieuvre, du sumo, du vaisseau qui porte des lunettes de soleil (Captain Kebab), la jolie nymphe couchée, le poisson lune, le moai, la geisha fantôme... et tout ça avec des idées de tirs hallucinantes et des sprites tout simplement énormes.
D'ailleurs, le jeu est bourré de petits détails un peu partout (ce qui ajoute à la difficulté du jeu car on a tendance à regarder partout et à s'en amuser) comme le parapluie du Vic-Viper s'il pleut, le drapeau nippon sur les arêtes de poisson, les animations des ennemis, le bonus mégaphone qui affiche des messages délirants...
Rien que pour ça, on se plait à jouer à Parodius.
Mais le jeu n'est pas un jeu pour enfant, loin de là. Le challenge sur les 12 niveaux est plutôt bien dosé et on a 7 modes de difficulté pour trouver son plaisir. Et à partir du 4 ça commence à chauffer sévère pour passer, à 6-7, à un enfer pastel avec des tirs de tous les côtés et des ennemis complètement tarés. Je dirais même que le challenge est plus relevé que dans Gradius III.
Techniquement c'est impressionnant, on a des scrollings différentiels sur des décors qui évoluent voir complètement destructibles comme les écrans de Smarties dans lesquels il faudra se frayer un chemin. Les dégradés de couleurs sont bien pensés et d'un goût intéressant et plaisant. C'est riche, c'est toujours différent...
La maniabilité est juste parfaite avec une manette bien utilisée, des vaisseaux qui réagissent hyper vite et des tirs qui sortent en une fraction de seconde. Le bonheur ! Le vaisseau penche pour monter ou descendre sur l'écran, accélère avec un petit effet sympa et file entre les ennemis et les parois avec précision.
La musique est excellente aussi: très différente d'un niveau à l'autre, elle vient soit d'autres jeux Konami soit ce sont des remixes de grands classiques (Wagner...) réalisés par des malades mentaux. La qualité est vraiment satisfaisante et le diversité bien suffisante. Niveau bruitages c'est correct et bien agréable.
Alors bon, le fan de shmup Konami va peut-etre en avoir un peu assez des références à Gradius avec les Moais notamment mais on est dans une parodie de Gradius après tout et on peut aussi jouer à d'autres shmup ce ceux de Konami... la même année sortaient notamment Super Aleste et Axelay... en moins délirants.
Le jeu dispose de nombreuses petites astuces:
- Spoiler:
- - le menu caché: au moment de sélectionner votre vaisseau, mettez vous sur Octopus et gardez enfoncés haut, L et X quelques dizaines de secondes.
- choisir son niveau: à l'écran des options: appuyez sur haut, droite, bas, gauche, X, A, B et Y.
- pour avoir 3 bombes: en pause: appuyez sur X, X, X, B, B, B, Y, Y, Y, A, A, A, L, R et Start.
- puissance maximale: pareil, appuyez B, B, X, X, A, Y, A, Y, Haut, Gauche et Start.
- être invincible: pareil, appuyez L, R, Haut, X, Droite, A, Gauche, Y, Bas, B, A, Y, A, Y et R.
Les niveaux débutent plus ou moins comme dans Gradius avec une petite phase de shoot dans l'espace avant d'intégrer un univers où les choses sérieuses commencent. Certains niveaux disposent d'un scrolling horizontal forcé mais aussi de la possibilité de se déplacer verticalement.
Le joueur est invité au scoring avec les clochettes libérées par les ennemis détruits. C'est un défi de plus.
Que peut-on alors reprocher à Parodius ? il est super beau, il est très maniable, il est doté d'une jouabilité très bien pensée, il est coloré, varié, avec des ennemis variés et des boss énormes, il est délirant et donne un énorme fun, il a une durée de vie importante...
Franchement, en faisant le test, j'ai pris un énorme plaisir à rejouer à Parodius et je dois avouer que c'est mon shmup préféré sur SNES devant Super Aleste et Axelay. Le seul reproche que je vois à Parodius c'est que le mode deux joueurs est alternatif et pas simultané (comme Super SWIV). Là, ça aurait été une méga-réussite ! Si on accroche à l'univers délirano-déjanté de ce jeu, on s'éclate !
- Spoiler:
Mon avis: Shmup délirant digne de l'arcade et hyper réussi sur SNES, un jeu exceptionnel à posséder pour tout amateur un peu fou de shoot'em up.
SCENARIO : On pilote un des 4 vaisseaux pour empêcher l'univers de subir l'invasion de terribles pingouins.
GRAPHISMES : Riches, colorés, diversifiés, détaillés, soignés: exceptionnels ! Une animation très bien étudiée et sans défaut.
SONS : Musiques assez nombreuses et colorées également, c'est entraînant et gai. Bruitages dans le ton du jeu et adapté au gameplay.
DUREE DE VIE: 12 niveaux de folie, une difficulté réelle mais paramétrable (7 modes). Enorme rejouabilité étant donné le plaisir de jouer à Parodius.
JOUABILITE : Impeccable.
NOTE: 9,5/10