Genre: Jeu de tir / Shoot'em up
Développeur: KONAMI
Console: Super Nintendo
Année de sortie : 1992
Mon ami Konami !
Tout joueur, petit ou grand, hardcore ou casual, connait KONAMI.
Société nippone née en 1969, Konami fabrique des bornes d'arcade à partir de 1973 puis se lance vraiment dans le jeu vidéo en 78-79 avec Block Game. Ses premiers succès sont Scramble en 80 et le mythique Frogger en 81. Dans les années 80, sur consoles ou ordinateurs, on devra à KONAMI des jeux aussi célèbres et excellents que Gradius, Green Beret ou Yie Ar Kung-Fu (1985), Castlevania, Mr. Goemon ou Penguin Adventure (1986), Contra et Metal Gear (1987), Parodius et Snatcher (1988).
Très bien sur les machines de Nintendo, oubliant complètement la MasterSystem, KONAMI développe sur NES (et même au-delà des limitations de Nintendo en créant plusieurs studios) puis sur SNES avec l'immense Castlevania IV, ISS ou Contra III.
On retrouvera KONAMI par la suite pour de grands succès comme MetalGearSolid mais intéressons-nous à son shoot sur SNES : AXELAY !
Excellay
L'écran titre est simple mais suffisant. Il présente le jeu et donne le choix entre lancer les hostilités ou aller faire un petit tour dans le menu des options pour par exemple modifier le niveau de difficulté (3 au choix).
Le scénario du jeu, mis en scène dans une petite série d'images, est un classique du genre:
Le paisible système solaire Illis est attaqué et détruit par l'Armada d'Annihilation qui est particulièrement puissante et capable de vaincre n'importe quelle armée. S'imposant comme la force principale de la Galaxie, ils semblent invincibles...
Mais, sur la planète Corliss (qui s'appelle Mother dans l'édition JAP du jeu), on essaye de résister encore et toujours à l'envahisseur. Hélas, toutes les tentatives ont été des échecs cuisants et aucune arme ne peut lutter, aucune sauf une: l'AXELAY ou A-117B, prototype hyper puissant et sophistiqué, disponible en un seul exemplaire et que vous êtes évidemment le seul à pouvoir/savoir piloter.
Un peu après le titre, vous aurez le choix des armes sachant que l'Axelay peut en porter 3 différentes en même temps (switchables avec L ou R).
Au début on n'a pas le choix mais ça va venir.
Double Axel-ay !
Axelay sort relativement tôt dans la vie de la Super Nintendo, un peu après Gradius III, un an après Super R-type et la même année que Super Aleste.
Konami, pour se démarquer un peu de la concurrence, va faire dans l'originalité.
Niveau 1: La Terre
Le jeu se compose de 6 niveaux (illustrés au cours du test), ce qui n'est pas énorme (Super R-type en a 7 et Super Aleste 12 !) mais il y a alternance entre scrolling vertical et horizontal.
Les niveaux impairs sont à scrolling vertical avec fond mode 7 alors que les niveaux pairs sont en scrolling horizontal.
Du coup, Axelay est en quelque sorte un double shoot qui propose les deux principaux types de scrolling proposés habituellement dans ce genre de jeu.
Si cela est un avantage certain, c'est peut-etre aussi un inconvénient pour le fanatique de shmup (shoot'em up) qui fait son choix selon son gout entre shmup vertical type Xevious, 1943, Ikaruga ou Super Aleste ou horizontal comme les ThunderForce (3 et 4 notamment), les R-type, Gradius et autre Last Resort.
Si on aime les deux types de shoot ok, c'est bien. Mais si on est un amateur d'horizontal, Axelay peut poser problème.
Niveau 2: La station spatiale
A la mode7 de chez nous
Si les niveaux horizontaux sont très joliment réalisés avec des décors fins et profonds ainsi que des animations vraiment excellentes (je pense à de jolis scrollings différentiels), les niveaux verticaux utilisent le mode7 de la Super Nintendo pour donner une impression de 3D. On a donc l'impression (avec de l'imagination) de survoler une sphère (une planète) et de voir les ennemis évoluer dans un espace en 3D.
Autant la démonstration technique est impressionnante et fait d'Axelay une vitrine technologique de la console et un des meilleurs shoots 16bits, autant déjà à l'époque et encore plus maintenant, on a une impression assez étrange devant ces niveaux verticaux. En tant qu'amateur de shmup horizontaux, je dois avouer que j'ai eu du mal à finir le test sans aller chercher un sac plastique...
En dehors de ça, les sprites sont vraiment énormes et bien animés, les ennemis sont nombreux et on ne note pas de problème d'animation, pas de ralentissement, pas de clignotement. On pourra regretter cependant un léger souci de collision. L'ensemble est un peu sensible.
Niveau 3: Metropolis
Pour vaincre ses ennemis, l'Axelay dispose de tout un armement mais Konami a encore fait un choix original.
Ici, pas de module de Force et pas de power up, vous choisissez vos armes en début de niveau et il faudra faire avec ! A la fin de chaque niveau, vous en gagnez de nouvelles afin de rendre votre choix plus large.
Autre élément intéressant: si l'Axelay est touché, il perd l'arme utilisée et devra donc se servir des deux restantes. Faites vous toucher encore une fois et vous n'aurez plus qu'une arme. Encore une fois ? c'est fini, vous recommencez le niveau.
Lethal Weapon
Les armes disponibles dans AXELAY se répartissent en 3 catégories:
Notez la distinction entre AIR (pour arme air-air) et GROUND (pour arme air-sol)...
1. Les LASERS:
Le Straight Laser est l'arme de base du jeu. Tirant devant l'Axelay à une cadence assez importante, elle n'est pas très puissante.
Le Needle Cracker qui est un laser multi-directionnel plutôt efficace qui cherche les ennemis. Il est accessible à partir du niveau 3.
Le Wind Laser est très puissant et change de direction selon la position de l'ennemi. Accessible uniquement au niveau 6.
2. Les CANONS:
Le Round Vulcan tire droit devant et n'est pas très puissant. Son angle de couverture est de 315° ce qui aide quand même pas mal. Dispo dès le début du jeu.
Le Morning Star est un canon à photons qui tournent autour de votre vaisseau. SOn tir peut-etre concentré mais ce n'est pas très puissant non plus. Accessible au niveau 5.
3. Les MISSILES et les BOMBES:
Les Macro-Missiles sont plutôt puissants bien que leur rayon d'action soit un peu limité. Dispo au début du jeu.
Les Explosion Bombs renferment un puissant acide radioactif qui annihile tout les ennemis des alentours. Dispo au niveau 2.
Les Cluster Bombs explosent sol et font très mal. Accessibles au niveau 4.
L'hymne à la joie
Niveau 4: La caverne:
La musique du jeu est signée Souji Taro et rien que ça c'est énorme. Et l'OST du jeu est un tuerie !
Le grand Souji Taro nous a aussi émerveillé sur SNES avec la musique du terrible Castlevania IV et il remet ça avec celle d'AXELAY.
Exploitant à fond les capacités sonores de la SNES, la bande son est parfaitement en accord avec le jeu et le gameplay. C'est rythmé, c'est clair, c'est varié, c'est entrainant, envoutant et techniquement très au point.
Les bruitages, très corrects, sont là aussi variés et soignés. C'est fin, ça colle bien à l'action, ça aide le gameplay, c'est très bien !
Niveau 5: Le monde en fusion:
Axelay: amateur de boss ?
Voici les 6 boss du jeu, énormes et très charismatiques pour certains:
- Au premier niveau, Arachnatron à 6 pattes vous attendra:
- Au second niveau, un énorme robot T-36 Towbar digne de Robocop (ED-209 ?) et ses capacités de détection poseront quelques soucis:
- Au troisième niveau, la forteresse volante Regernetoïd (qui porte bien son nom) vous surprendra dans ses transformations:
- Au quatrième niveau, Aquadon fera trempette en vous bloquant le passage avec sa carapace hyper résistante:
- Au cinquième niveau, le cultissime Wayler, golem de lave redoutable et magnifique:
- Au dernier niveau, le boss final Veinion vous proposera carrément 4 phases de combat avant de s'avouer vaincu:
6e et dernier niveau: La Flotte Alien:
Le meilleur shmup 16bits ?
La jouabilité est de très bonne facture, les boutons sont utilisés très logiquement et tombent bien dans la main. Le switch par L et R est très utile et rapide et la croix de la manette SNES pilote l'Axelay aussi bien horizontalement que verticalement (même si on lutte un peu au départ).
La durée de vie n'est pas énorme d'abord parce qu'Axelay ne comporte hélas que 6 niveaux certes très réussis et mémorables mais en trop petit nombre. Super Aleste en a deux fois plus quand même !!! Ensuite, Axelay n'est pas particulièrement difficile et un habitué de l'exercice le bouclera sans trop peiner et sans y passer des nuits blanches. Même si les fins différent légèrement selon le mode de difficulté choisi, même en hard, c'est loin d'être injouable.
Alors ok il y a un mode de difficulté caché si on termine le jeu en hard et on aura même une phrase nous invitant à attendre AXELAY 2 (pour toujours) si on y gagne mais bon...
Non, Axelay n'est pas le meilleur shoot 16bits et n'est peut-être même pas le meilleur de la SNES car Super Aleste est génial. Et puis du coté obscur, il y a ThunderForce 3 et 4... mais c'est quand même un excellent jeu, un très bon shoot et un moment culte de plaisir sur SNES.
Mon avis: Meilleur shoot de la console avec Super Aleste, Axelay est un jeu culte à posséder pour le rétrogamer SNES fan de shmup.
SCENARIO : On est le pilote de l'Axelay et on doit vaincre l'envahisseur alien. Classique.
GRAPHISMES : Démonstration technique avec des graphismes superbes, colorés et animés avec tous les effets de la SNES. Le mode7 des niveaux verticaux peut etre dérangeant mais il est néanmoins impressionnant.
SONS : Musiques magnifiques hyper variées et riches. Bruitages très réussis. Impeccable.
DUREE DE VIE: 6 niveaux, 4 modes de difficulté dont un caché... et bonne rejouabilité.
JOUABILITE : Aucun problème, ça répond bien et c'est bien pensé.
NOTE: 9/10
Dernière édition par Shanks le Lun 27 Juil - 11:17, édité 1 fois