TEST 3do DOCTOR HAUZER (grand barbare)

Année : 1994
Développeur : Riverhill Software
Editeur : Panasonic
Nb joueurs : 1
Sorti sur : 3DO

INTRO :
Sorti le 29 avril 1994 sur 3do, Doctor Hauzer est un jeu en 3D de type survival horror comme on les appelle maintenant et on peut le dire, un pompage quasi complet de l’excellent Alone in the Dark.


SCENARIO : (05/10)
Riverhill Soft qui a pondu entre autre Prince of Persia (sur pc 88 et super cd rom nec) et Densetsu No Ogre Battle (sur Saturn), n'a pas fait preuve de beaucoup d'originalité, le scénario est très similaire a Alone in the Dark, on a un explorateur qui doit affronter les pièges et énigmes d'une bâtisse lugubre et déserte en résolvant diverses énigmes (avec indices dans des livres comme Alone...) et en évitant quelques pièges mortels.
Je ne m'étendrai pas plus sur le scénario car le jeu est en japonais et les détails de l'histoire m'ont quelque peu échappé, pourtant ce jeu à franchement une odeur de déjà vu...


GAMEPLAY : (04/10)
Le point noir du jeu : une catastrophe pour diriger le personnage…
Le héros peut pousser, tirer des objets, sauter ou courir mais avec une grâce et une vitesse qui rappelle un peu une course de vieillards en fauteuil roulant en pleine canicule.
Les mouvements sont tellement lents que le perso est encore penché après avoir passé une porte, comme s'il cherchait encore la poignée de porte qu'il vient d'actionner ou bien subitement atteint d’un tour de rein.
Les mouvements sont donc assez laborieux et il arrive de rester coincé contre une chaise, ou même de l'embarquer dans sa course si on la frôle de trop prés.

C’est assez décourageant pour la prise en main au début et certains passages ou il faut sauter un ravin vous feront tordre la manette de rage, sachant qu’il faut un peu « anticiper » les mouvements du héros qui met trois plombes a réagir, un peu comme si vous deviez vous torcher avant de commencer a pousser…
Coté énigmes ce n’est pas bien compliqué, quelques unes tellement évidentes semblent même sorties du grimoire du père fourras (le vieux dégoulinant de latex de fort boyard avec sa laryngite)
Il suffit principalement d'avancer de pièce en pièce, trouver un objet, résoudre une énigme digne du cours préparatoire ou éviter un piège aussi bien camouflé qu’un string rose fluo sur une pouffiasse de cité et retourner dans une précédente pièce pour se servir de l'objet rangé dans son inventaire.
Bon il arrive tout de même de se laisser prendre par un piège ou deux mais on le fait presque exprès, histoire de voir a quoi ressemble la mort du personnage.


REALISATION : (06/10)
Assez bons dans l'ensemble (vu l'âge du jeu), c'est le petit plus par rapport a Alone In The Dark : le jeu est en vraie 3d et pas en scènes fixes.
Il y a trois vues différentes : 1ere personne, 3eme personne et vue de haut, cette dernière étant quasi injouable car du coup le jeu saccade horriblement, mais permet d'avoir un aperçu de la pièce dans laquelle on vient d'entrer.
Pour peu qu'on prenne la vue subjective, le jeu est plus immersif mais aussi plus lent pour la pauvre 3do qui a du mal à gérer tout ça.
Les programmeurs ont fait également un effort sur l'expression du personnage en usant de polygones pour l'animation du visage lors de certaines scènes « cinématiques » (Même si on ne parvient pas réellement à déchiffrer si le héros est suspicieux, en colère ou en train de se faire broyer une bourse)

Tous les objets et décors sont texturés, par toujours avec bon gout, le programmeur qui s’est chargé des textures du papier peint du manoir doit posséder un appartement à la décoration bien particulière.
C’est graphiquement toujours au dessus des premiers jeux 3D playstation ou Saturn, mais le jeu accuse quand même le poids des années maintenant.

SON : (05/10)
Les bruitages sont simples, peu nombreux mais réussis, il n'y a pas de dialogues, Uniquement des sous titres japonais.
La musique du jeu est angoissante mais passe en boucle et c'est quasiment toujours la même, un peu lassante au bout d'une demi heure quand même et étrangement « saturée» par moment, le responsable de la bande son devait avoir la main leste sur le volume et doit probablement animer des soirées karaoké bruyantes en parallèle.


DUREE DE VIE : (05/10)
Assez limitée, les pièges sont évitables pour peu que l'on soit un peu attentif, et malgré le japonais la plupart des menus ou interfaces utiles sont en anglais.
Il faudra en gros 3 ou 4 heures pour le finir en lambinant.
On peut sauvegarder a n'importe quel moment au cours du jeu ce qui le rend extrêmement simple, de plus un gros message : « impossible de sauvegarder ici ! » apparaît lorsque vous êtes dans une pièce potentiellement mortelle, l'effet de surprise est largement éventé.


CONCLUSION : (05/10)
Ce jeu est à conseiller principalement aux fans d'Alone in the dark (ou aux survival horror en général) tellement le jeu est similaire, y jouer sera une expérience amusante pour comparer les points en communs.
Ce jeu fait tout de même partie des premiers pionniers du Survival car même si il a puisé de grandes idées d'Alone In The Dark, il a également posé les bases de Resident Evil : la plupart des joueurs ignorent que Resident evil (sorti en 1996) s’est TRES largement inspiré de Doctor Hauzer et moins d'Alone.
Les exemples sont nombreux : la 1ere pièce visitée avec la pendule cachant un secret (comme dans la salle a manger au début de Resident Evil), le chargement entre les pièces avec la petite scène de la porte qui s'ouvre, le héros qui doit courir se cacher dans un renfoncement car une grosse pierre roule vers lui (les sous sols dans la 2eme partie de Resident Evil ou la grosse pierre finit par défoncer le mur et laisser un passage), passage tellement identique qu’il mériterait presque un procès pour plagiat.
Il y a encore de nombreuses similitudes que je vous laisse le soin de découvrir pour ceux qui voudraient se lancer dans l’aventure, mais je tenais a vous faire découvrir aussi ce jeu pour vous montrer que Capcom a fait un très bon jeu avec Resident Evil mais n'a rien inventé du tout.


VIDEO DU JEU:
Intro :