Genre: Jeu de plateforme
Développeur: SEGA
Console: SEGA Megadrive
Année de sortie : 1990
Castle of Illusion est sorti en France la même année que la MegaDrive. A ce moment, la ludothèque de la belle console noire de SEGA était encore peu étoffée et les jeux de qualité n'étaient pas encore nombreux. C'était un an avant l'arrivée d'un certain hérisson bleu hyperactif...
Le jeu est sorti sur les consoles SEGA de l'époque, sur MegaDrive évidemment mais aussi sur MasterSystem et sur GameGear (8bits). Sur 8bits, certains éléments de gameplay diffèrent légèrement.
Le jeu a fait également l'objet sur MegaDrive d'une compilation avec l'excellent QuackShot: Disney Collection.
Mais revenons à Castle of Illusion sur MegaDrive:
Après une petit intro sympathique décrivant l'arrivée de la sorcière, l'écran titre, très simple, présente le jeu, précise que Mickey en est le héros et invite à presser avec entrain le bouton Start de la manette noire.
Le scénario est assez simple et très Disney:
Tout le monde est heureux dans la sympathique ville de Vera. Evidemment, la méchante sorcière (non, ce n'est pas un pléonasme) Mizrabel, jalouse de la beauté légendaire de Minnie (chacun ses gouts) décide, un jour sombre de l'enlever devant son copain/fiancé/pacsé Mickey. Ben oui... si ça vous rappelle un scénario de jeu de plateforme, c'est normal.
Mickey poursuit alors la sorcière jusqu'à un château mystérieux. Comme aucun agent immobilier n'est là pour faire l'article, Mickey décide de visiter les lieux seul et tombe assez rapidement sur un p'tit vieux/personne du 4e age qui lui explique que la sorcière a comme infâme projet d'échanger son corps de rêve contre celui de la souris Minnie. Pour éviter ce drame Mickey doit retrouver les joyaux de l'arc en ciel capables, ensemble, de lui donner la capacité de vaincre Mizrabel.
Évidemment, ces pierres précieuses ne sont pas posées par terre dans le salon du château, elles sont bien cachées et gardées par de patibulaires gardiens, maîtres de l'illusion.
Mickey laisse le sympathique vieillard aller à la Poste et s'aventure alors dans un étrange corridor où, ouvrant une porte, il entre dans l'un des mondes de l'illusion...
Gameplay: la jouabilité est très bien dosée même si Mickey glisse pas mal ce qui rend parfois les choses imprécises donc périlleuses.
Mickey est capable de sauter et même, en appuyant une deuxième fois sur saut ou sur bas, réaliser un saut offensif fesses les premières qui éliminera l'ennemi.
Mickey peut aussi se baisser, nager, se suspendre à une corde et lancer des objets. Pour un jeu de plateforme en 1990 c'est pas mal du tout.
Graphismes: la MegaDrive sera capable de beaucoup mieux mais déjà Castle of Illusion est un jeu coloré avec des sprites dessinés, des formes simples... Certains lieux comme la forêt ou le chateau sont très réussis. L'animation est simplissime avec un simple scrolling suivant les mouvements de Mickey. Rien de particulier mais c'est propre et sans défaut.
La musique est globalement de bonne facture. Très colorée elle aussi, acidulée et mignonne, elle est parfois un peu plus stressante pour les boss et devient mélodieuse par moment. Dans l'intro, elle est un peu inquiétante lorsque Mizrabel arrive mais tout cela reste très Disney.
Le jeu s'étale sur 5 niveaux:
La Forêt:
Graphiquement réussi, le niveau dispose d'une animation sympathique. Mickey, minuscule, erre entre les toiles d'araignées, échappe à de grosses pommes qui menacent de l'écraser. Ce n'est pas difficile, loin de là, pour permettre au joueur de se faire la mimine avant la suite.
La salle des jouets:
Niveau hyper coloré, très Disney (on y retrouve des touches faisant penser à Alice au pays des merveilles). On y croisera des soldats de plomb, des avions téléguidés, des clowns...
Les ruines:
Graphiquement, ce niveau est assez moyen. Les décors sont plus fades et moins précis. Étrangement, on se demande si les créateurs de Sonic ne se sont pas légèrement inspiré de ce niveau. On se trouve dans un monde liquide: des cascades, de la natation (dans du thé) et le défi est avant tout de réussir ses sauts.
La bibliothèque:
Bourré de sucreries, ce niveau est un tout petit peu plus difficile que les précédents mais rien encore de bien méchant. Graphiquement, on retrouve beaucoup de couleurs et une musique très sympathique. Mickey devra ici avancer au milieu de vers, de livres et de lettres...
Le château:
A l'attaque de la forteresse de Mizrabel, Mickey parcourt le dernier mais aussi le seul niveau un peu difficile du jeu. Des mécanismes, des ennemis plus nombreux, des blocs pièges, des flaques d'acides, des rouages précis... il faudra maitriser les sauts et affronter des chevaliers en armure. Le niveau est nettement le plus élaboré et le plus complet concernant le graphisme et l'animation.
Au bout du château, muni des pierres magiques qui forme un pont arc-en-ciel, il faudra affronter la sorcière Mizrabel:
Et Minnie, après un rude combat, est libérée:
Le principal défaut du jeu est qu'il est bien court et très peu difficile. Du coup, la durée de vie s'en ressent sérieusement !
Alors oui, Castle of Illusion est un grand jeu, sans doute le premier très bon jeu de la MegaDrive. Oui c'est une joie d'y jouer même s'il a quand même vieilli. Oui c'est une réussite technique et au niveau du gameplay. Hélas, il est trop rapidement bouclé...
Mon avis: Tôt sorti dans la longue vie de la MegaDrive, Castle of Illusion est un très bon jeu de plateforme simpliste aujourd'hui mais étonnant à l'époque.
CONCLUSION : Jeu culte de plateforme, Castle of Illusion procure un vrai plaisir de jeu et une fraicheur qui le rend encore indispensable.
SCENARIO : Très classique: Mickey doit sauver Minnie qui a été enlevée par une sorcière. Mouais...
GRAPHISMES : Très coloré, sucré voire quimauvesque, c'est un peu inégal mais globalement réussi.
SONS : Jolies musiques assez homogènes, bruitages simplissimes mais efficaces.
DUREE DE VIE: 5 niveaux, jeu très facile. Je l'ai terminé en moins de 30 minutes... seul défaut important du jeu.
JOUABILITE : Pas de souci majeur. Les actions passent bien, Mickey répond vite et bien malgré une impression de glissade perpétuelle. Bref, ça va !
NOTE FINALE : 8/10
Dernière édition par Shanks le Jeu 28 Mai - 4:14, édité 1 fois