[PC Engine] Fantasy Zone

Genre: Shoot'em Up
Développeur: SEGA
Console: NEC PC Engine / TurboGrafx16
Année de sortie : 1988


Du goût et des couleurs !

Développé par SEGA en arcade en 1986, Fantasy Zone est ensuite porté sur une grande quantité de machines de l'époque: sur MasterSystem et MSX en 86, sur NES en 87, sur PC Engine en 88, sur Sharp X68000 en 89 puis il se trouve dans des compilations comme sur Saturn en 97 dans Sega Ages, sur la console virtuelle Wii ou sur la compilation MegaDrive collection sur PS3 et 360.

Je vous propose d'en découvrir une version assez connue, celle de la PC Engine. En réalité, la version testée est la version américaine sortie en 89 sur le clone US de la NEC PC Engine, la Turbografx 16 que les moins experts découvriront ici:



La TurboGrafx16 est donc une PC Engine américaine, dotée du même hardware : double processeurs 8bits Hu6280 à 7 Mhz. C'est donc une 8 bits mais capable d'enterrer les concurrentes 8bits SEGA et Nintendo et d'en remontrer à la MegaDrive.

Passons au jeu en lui-même:



L'écran titre est à l'image du jeu, très coloré et présente de manière sympathique les choses.
Le scénario est intéressant: en 6216 (c'est précis), une grave crise économique secoue une région reculée de la galaxie (lointaine, très lointaine). En réalité, les planètes unies Menon, dirigées par un abject dictateur, ont pris l'argent des mondes voisins pour construire une terrible forteresse dans la "Fantasy Zone".
Mais, au fin fond de l'univers, à des années et des années lumières de la Terre, veille celui que la Guilde de l'Espace appelle, quand elle n'est plus capable de trouver une solution à ses problèmes, quand il n'y a plus aucun espoir: OPA OPA !

Notez qu'Opa Opa n'est pas un vaisseau pilotable mais un être vivant qui vole, largue des bombes, tire des missiles.... Eh oh, on est en 6216 quand même !



Pas la peine de préciser, une fois ces images devant les yeux, que Fantasy Zone est hyper coloré et fait plus penser à un étal de bonbons ou à la tenue de Punky Brewster qu'à un clone de R-Type. On est dans la Fantasy Zone et on se dit que son créateur aurait pu être Willy Wonka.
Alors il est vrai que le nombre de couleurs affichables par la petite console NEC est énorme pour l'époque (64) et qu'il aurait été dommage de s'en priver. Par rapport à la version arcade, les couleurs sont plus vives. Le côté pastel disparaît un peu...

A gauche, à droite, à gauche, à droite, la valse du Opa Opa !

Les sprites classiques ne sont pas énormes. Opa Opa ressemble à une graine colorée avec des ailes (voire des pattes s'il se pose). Mais les boss sont vraiment réussis et de belle taille !

Nous sommes dans un jeu de tir (un shoot'em Up ou Shmup) qui a la particularité de proposer un scrolling bi-directionnel sur le plan horizontal. C'est à dire qu'on peut se déplacer vers la droite OU vers la gauche (et un peu verticalement) avec une grande liberté mais hélas pas toujours avec fluidité même si l'animation est quand même de bonne qualité.



Contrairement à un shmup classique dans lequel on se contente d'avancer en éliminant ce qui nous croise pour arriver au boss, Fantasy Zone propose de détruire toutes les petites bases (ces machins avec des yeux qui s'ouvrent pour libérer des vaisseaux ennemis) pour voir arriver le boss. C'est original et bien pensé. De plus, ça donne un petit côté recherche qui n'est pas pour déplaire même à l'amateur de bon shmup classique que je suis.

Les boss, justement, sont eux aussi d'une grande originalité avec le gros tronc d'arbre, la fleur géante, le "symbole solaire volant", la grosse tête à grandes dents, le bonhomme de neige... C'est plutôt sympa !



Money Money Money !

En éliminant les ennemis, on gagne de l'argent. Ce petit pécule permettra, dans des boutiques spéciales, d'acheter des bonus pour améliorer son Opa Opa, de le doter de nouvelles armes et même d'acheter des vies !
On trouve par exemple des ailes plus perfectionnées, un beau laser, des bombes plus ou moins intelligentes, un tir multiple, des moteurs...

La jouabilité est d'une grande simplicité avec un Opa Opa qui répond bien, qui tire ou largue ses bombes avec précision (une fois le coup pris). C'est du bon travail !
Petite difficulté: les collisions sont un peu floues parfois mais une fois le jeu en main, on arrive à anticiper. Les ennemis étant aussi souvent assez rapides, il faut avoir les yeux bien ouverts.

Le principe du jeu est évidemment d'accumuler le maximum de devises (en or tant qu'à faire) afin de sauver sa planète de la ruine mais aussi d'améliorer son vaisseau. Ensuite, libre à vous d'achever les dernières bases et de lutter avec le boss du coin.



Pour venir à bout des sept niveaux du jeu (des 6 planètes et du niveau final), on n'aura au départ que 3 vies qui partiront très très vite lors des premières parties car il faut le temps de bien prendre en main son Opa Opa. De plus, le jeu surprend parfois dans ses réactions. Ensuite, il faut aussi faire un choix entre améliorer ses capacités ou économiser et s'offrir une nouvelle vie !
Quoiqu'il en soit, Fantasy Zone n'est pas un jeu facile, très très loin de là. Et c'est aussi pour ça qu'on l'aime même si ça rebutera certains assez vite...



Si les musiques sont gaies et colorées à l'image du jeu, le rendu n'est pas très bon hélas. Faute en est aux capacités sonore de la console qui, mal exploitée, n'est pas bonne musicienne. La version arcade dispose de mélodies plus belles alors que la version testée peut agacer assez rapidement. Les bruitages, corrects, sont dans le ton du jeu avec des petits bruits qui collent bien au Opa Opa et à son environnement.

Si vous souhaitez visiter la Fantasy Zone en duo, sachez que le jeu propose un mode deux joueurs en alternance.



Ma stratégie a été de privilégier la durée de vie en gardant mes sous pour les vies et d'utiliser uniquement le surplus pour des armes utiles. On est tenté par un nouveau moteur mais il faut être patient et supporter pendant 2 ou 3 niveaux la lenteur de son Opa Opa.

Luke ! Opa ! Je suis ton p... !

A partir du 3e niveau, les choses se corsent pas mal avec des ennemis qui pullulent et des environnements complexes. Après le 5e, ça devient vraiment difficile et on se demande parfois par quel miracle on en a réchappé.
Quant au 7e et dernier niveau, c'est juste la succession des boss précédents suivie du gros boss final et de la révélation !


Si Fantasy Zone a des défauts, on les lui pardonne bien vite tant le plaisir de jeu est intense une fois la difficulté assimilée, la musique supportée et les couleurs traitées par nos yeux devenues rouges. Sous couvert de jeu pour gamin, car c'est la première idée qui vient, Fantasy Zone est un grand shoot'em up, hyper original et dont les versions sont plus ou moins réussie. Si la version NEC ici testée est très sympa, je vous conseille aussi la version MasterSystem ou NES (plus accessibles), la version GameGear (très réussie mais un peu différente) et surtout Super Fantasy Zone sur Megadrive (1993).

Une fois les 6 planètes visitées, on se retrouve face au dernier niveau et à tous les boss déjà vaincus:



Puis, on affronte le gigantesque boss final (qui ne vous rappelle rien ?) et on découvre la fin du jeu:

Spoiler:

Mon avis: Shmup très sympa sur la (les) 8bits de NEC, Fantasy Zone fait passer de bons moments malgré sa grande difficulté. Un classique !


SCENARIO : On incarne Opa Opa et on doit récolter des sous pour sauver son monde tout en éliminant les méchants des 6 planètes alentours (et le gros boss final en bonus)

GRAPHISMES : Sprites soignés mais un peu petits, beaucoup de couleurs (un peu vives) et animation correcte

SONS : Musique à base de "Bloom bloom" et "bing bing" vite saoulante et mal rendue. Bruitages dans le ton du jeu.

DUREE DE VIE: 7 niveaux, difficulté bien réelle, 3 vies au départ... un challenge ! Rejouabilité importante.

JOUABILITE : Opa Opa est bien lent mais répond bien, un bouton pour le tir, un pour les bombes... Simple et efficace !


NOTE: 8,5/10

j'adore ce jeu, enfin je n'y ai joué que sur MS.

excellent test mais est il utile de le préciser