Genre: combat
Développeur: MASAYA
Console: Super Nintendo
Année de sortie : 1992 sur Super Famicom (1994 en Europe)
Ranma 1/2
Pour changer un peu, je vous propose un test de la version japonaise du jeu Ranma 1/2 sorti en 94 dans nos contrées européennes mais 2 ans plus tôt au pays du soleil levant.
Adapté du célèbre manga (merci Dorothée) Ranma 1/2 (ranma ni bun no ichi?) de Rumiko Takahashi, le principe du jeu est un combat en duel à la Street Fighter 2. Mais d'abord, revenons sur le manga et l'animé: le manga, sur 38 tomes, raconte l'histoire pleine de rebondissements et de quiproquos de Ranma Saotome et de sa fiancée Akane Tendô. Beaucoup de personnages sont capables de se transformer en animaux au contact de l'eau froide ce qui provoque de nombreux gags et péripéties.
On se souvient évidemment de Ranma qui se change en fille, de Ryoga en cochonnet noir, de Genma en panda géant, de Shampoo en chat, de Mousse en canard et des personnages aussi tarés que drôle (comme Happosai ou Cologne) qui jalonnent l'histoire.
On se remémore aussi le charachter design soigné de l'animé et le physique attrayant des jeunes femmes (ma préférée étant Nabiki devant Akane).
Les différents protagonistes, tous experts en arts martiaux (plus ou moins tordus) se retrouvent dans le jeu ici testé en version japonaise (avec un jeu de combat, c'est facile):
Notons qu'il existe 2 versions du jeu en Europe, la version française en... français et la version européenne en anglais, identique à la version US. Les deux étaient distribuées par OCEAN.
Moitié lumière et moitié nuit
Le scénario du jeu est évidemment basé sur une trame récurrente du manga (en dehors des multiples histoires d'amour): le principal Kuno, après avoir une fois encore échoué dans sa tentative de couper la natte de Ranma (garçon), essaye de monter tous les personnages de la bande les uns contre les autres afin de l'affaiblir. EN réalité, on apprend que chacun a sa petite motivation personnelle basée sur l'amour de Ranma ou d'Akane, l'envie de frapper son fils (Genma) ou la vengeance (contre Ranma en général).
Du coup, tout le monde arrive et s'affronte dans des lieux bien connus des amateurs de la série.
Du manga au jeu en passant par l'animé
L'écran titre, qui arrive très rapidement, est simple et ne sert qu'à présenter la série et à accéder au menu des options dans lequel on pourra paramétrer la difficulté (4 modes) et quelques détails comme la configuration de la manette, la présence du chronomètre. Un sound test est également au menu.
Ensuite, comme vous le voyez, on a le choix entre une douzaine de personnages issus de la série allant du plus connu (rôle titre) aux plus rares comme Tarou en passant par les filles...
Détail important: le grand maître pervers, Happosai, est jouable uniquement après l'utilisation d'un code et seulement en mode duel.
...en t'amusant... de tes ennuis !
Graphiquement, le jeu est vraiment sympa, coloré et très fidèle à la série animée avec des décors reconnaissables au premier coup d'oeil le plus souvent. Les sprites des combattants sont de belles tailles, les détails sont nombreux, on note quelques effets de transparence... du tout bon même si ce n'est quand même pas SF2.
Du côté de l'animation, les petits gars de Masaya ont fait fort avec des personnages non seulement bien animés, rapides et fluides mais aussi des mimiques très bien pensées et copiées de l'animé. Vous reconnaitrez aisément Akane en larmes quand elle perd, Ryoga rageur, Ranma fier ou Genma en panda avec ses pancartes (en japonais dans toutes les versions du jeu).
Globalement c'est donc agréable même si le jeu aurait mérité d'être un peu plus rapide.
Au niveau des modes de jeu, c'est du classique avec un mode story en solo, un mode duel en... duo et un mode équipe dans lequel on peut s'affronter en équipe comme dans KOF un peu plus tard...
La palette des coups est solide mais juste suffisante car on arrive assez vite au bout du gameplay. Pour résumer on a deux boutons de frappe, un moyen et un fort (pied ou poing selon le personnage), une parade avec L ou R et un bouton dédié au saut (ce qui est très peu intuitif surtout si on a l'habitude de SF2).
Il y a aussi quelques coups spéciaux basés sur des maintiens de bouton(s) ou des boutons maintenus ensemble. C'est simple mais bizarrement on a tendance à oublier ces coups pour les plus classiques (notamment je pense à cause d'une animation un peu trop lente).
Ranma, amour et coup de tatane
Au niveau sonore, c'est assez moyen avec des thèmes dynamiques mais sans rapport avec ceux du dessin animé (ne comptez pas là-dessus) mais surtout des bruitages très peu variés, peu soignés et un peu faiblards à mon goût.
Techniquement, les musiques sortent bien mais les bruitages ne suivent pas là non plus.
Pour prendre du plaisir dans le jeu, il faut vraiment modifier les fonctions des touches pour lier le saut au haut de la croix directionnelle. Ensuite, il faut bien avouer que le mode story, comme dans un jeu Dragon Ball, est vraiment réservé aux grands grands fans. Le mode duel est par contre vraiment sympa et peut permettre de bien s'amuser à deux avec des personnages colorés et quand même bien amusants.
L'interface de jeu est simple avec juste une barre de santé classique qui baisse avec les coups reçus.
La difficulté réglable permet de vaincre le jeu assez vite ou de bénéficier d'un bon challenge.
Une valeur sûre ?
Si le jeu n'égale pas Street Fighter 2, véritable épouvantail du genre à l'époque, l'exploitation de la licence est vraiment réussie. En 94, en France, malgré la médiatisation de la série animée sur TF1, il fallait quand même être fan pour sortir près de 700 francs (plus de 100 euros pour les plus jeunes lecteurs) pour ce jeu. Par contre, pour le rétrogamer fan d'animation nippone, amoureux comme moi d'Akane ou adorant Genma Panda, la cartouche ne vaut pas grand chose et mérite vraiment le coup.
Mon avis: un bon jeu de combat surtout pour les fans de la série. On s'amuse bien mais pas bien longtemps...
SCENARIO : Un pretexte pour organiser des combats entre 12 (voire 13) personnages de la série.
GRAPHISMES : c'est coloré, détaillé, très très fidèle à l'oeuvre de Takahashi avec une animation correcte mais un peu lente.
SONS : rien de transcendant même si le rythme des musiques est intéressant et accompagne le gameplay.
DUREE DE VIE: 4 niveaux de difficulté, une grosse douzaine de personnages, autant de décors et 3 modes de jeu. Très bien.
JOUABILITE : à la base, c'est étrange mais une fois bien configuré, on s'en sort bien. La manette réagit vite !
NOTE: 7,5/10