Genre: Plate-formes / Action
Développeur: CAPCOM / SEGA
Console: SEGA MegaDrive
Année de sortie : 1989
Des fantômes oui ! Des goules ou des gobelins ?
Si tout le monde (enfin tout gamer) connait CapCom (fondé en 79) pour ses hits Street Fighter 2 (etc...), Megaman (etc...), Resident Evil (...), Onimusha, Devil May Cry... il ne faut pas oublier qu'un des premiers jeux de l'éditeur nippon a été Ghosts'n Goblins en arcade en 1985. Il sera porté sur différentes machines comme l'Amiga, le ZXspectrum, le CPC, la NES...
En 1988, logiquement, CapCom nous sort une suite au doux nom de Ghouls'n Ghosts en arcade. Comme le premier opus, le succès est au rendez-vous pour ce jeu d'action à scrolling horizontal et les portages suivent avec les SEGA MasterSystem et MegaDrive en 89 ainsi que l'Amiga, le ST, le CPC, le ZXSpectrum, le Commodore 64. L'année suivante, il sera adapté sur PC Engine CoreGrafx et SuperGrafX.
Deux jeux suivront encore avec le Super GnG de la Super Nintendo (exclusif) et Ultimate GnG sur PSP en 2006.
Après avoir testé Super GnG sur SNES, je vous propose de jeter un oeil (et même les deux) sur GnG sur MegaDrive !
Ghosts Buster !
L'écran titre ne présente pas grand chose en dehors du titre du jeu. On peut accéder ensuite au menu des options pour choisir notamment entre deux modes de difficulté (Practice et Professionnal).
Le scénario du jeu est simple mais efficace: On incarne le chevalier Arthur dont la petite amie (et princesse) Guenièvre a été enlevée par le vilain démon Loki. Du coup, il va falloir traverser le pays interdit pour aller la chercher et au passage botter les fesses de Loki. On est dans le traditionnel enlèvement de princesse...
Sur le plan graphique, la version MegaDrive est très réussie et n'a pas à rougir face à SuperGnG pourtant exclusif à la SNES. A la limite, on pourra préférer la version NEC qui est plus colorée.
Les sprites sont vraiment grands et détaillés. Les décors sont un peu vides par contre et on notera des petits détails un peu rapidement traités. L'animation est très bonne concernant les personnages qui bougent avec fluidité. On remarque des petits scrollings différentiels (sur seulement deux plans) mais aussi quelques petits ralentissements par moment dans le scrolling horizontal.
Le chevalier dort ?
Le jeu dispose d'une ambiance assez géniale comme tous les épisodes de la saga. On est très près de la version arcade sur le plan de la réalisation visuelle. Arthur devra traverser 5 niveaux présentés sur la carte, chacun subdivisé en 3 parties (correspondant à des checkpoints). On commencera traditionnellement par le cimetière.
Le premier boss illustre bien le soin apporté aux personnages dans leur animation mais aussi dans les détails et dans l'animation. Du très bon boulot !
Le principe d'armement est simple mais assez génial. Commençons avec les armures:
Arthur débute le jeu dans son armure d'acier. S'il est touché, il se retrouve en caleçon. S'il est touché à nouveau, il meurt... Pas évident.
Il sera possible de récupérer son armure dans un coffre voire même de passer à l'armure dorée qui apporte un pouvoir spécial qui change selon l'arme en sa possession.
Pour utiliser ce pouvoir, il faut charger la petite jauge en bas à gauche de l'écran en laissant appuyé le bouton de tir. Mais pendant ce temps (3 secondes environ), on ne peut plus tirer !
Le vilain petit canard...
Arthur bénéficie d'un arsenal intéressant avec des lances, des couteaux, une épée, la hache, l'eau-de-feu et le disque tranchant... Qu'il faudra utiliser avec intelligence.
La jouabilité est un point important d'autant que le jeu est loin d'être facile. On saute avec un bouton, on tire avec l'autre. Simple.
Attention néanmoins, les sauts sont quand même assez imprécis et réservent parfois des surprises. De plus, un temps de prudence est nécessaire pour s'habituer à la manière de répondre d'Arthur et à ses lancers (notamment en sautant).
Les coffres, en plus de renfermer des armes ou des armures, peuvent aussi réserver de mauvaises surprises. Un sorcier invincible (j'ai essayé) vous lance un sort qui vous transforme en vieillard (qui peut se défendre mais qui est lent) ou en canard (complètement dénué de capacité) pour quelques secondes de stress (ou de fuite).
Heavy Metal
La musique est tout aussi culte que le jeu lui-même avec son côté mystérieux et un peu ténébreux. On note des rythmes et des mélodies évoquant l'aventure. C'est très bien.
Les bruitages sont assez nombreux même si, comme pour les musiques, le son est quand même très métallique.
Au niveau des problèmes de réalisation globale, on notera donc quelques soucis de jouabilité (notamment les sauts), quelques ralentissements, des décors un peu vides et une musique sympa mais métallique.
Le jeu est vraiment difficile même si la version PC Engine l'est encore un peu plus. Mais il est plus dur que SGnG sur SNES. Même en mode facile, voir la fin du jeu demande beaucoup de patience et une prudence constante. Etrangement, en y jouant sur MegaDrive, j'ai eu l'impression de jouer à un Shoot'em up. On doit en effet éviter les ennemis un peu de la même manière et les réflexes sont en quelque sorte identiques. C'est un plaisir mais aussi un défi.
Deux doigts coupent fin !
Les boss sont vraiment gros et redoutables. Avec l'armure dorée ça passe bien car le pouvoir spécial aide beaucoup mais se retrouver en caleçon face à un boss et s'en sortir tient du miracle vidéoludique.
Le jeu, même s'il est à 95% en scrolling horizontal, se permet certains niveaux de grimpette et notamment le passage de l'échelle, sans ennemi, où il faut passer entre les pièges avec un timing au quart de seconde. Redoutable !
A la fin du jeu, comme on peut le voir ci-dessus, on affrontera le boss du cinquième niveau: un insecte (mi-frelon, mi-mouche géante) constitué lui-même de mouches et qui n'est pas évident.
A la suite de quoi, logiquement, on se dit qu'on va aller vite fait voir Loki pour une belle bataille !
Et... non, pas de chance, les développeurs de CapCom ont décidé, les tarés, de doubler la durée de vie du jeu.
- Spoiler:
Un message vous informe donc que vous n'êtes pas capable de vaincre Loki et que pour cela, il va falloir refaire le jeu pour retrouver une déesse (light ?). Celle-ci vous donnera le pouvoir de vaincre le démon (en gros, on balance des boules de feu). Géniaaaaaal....
Donc on repart et on trouve la déesse dans le 3e coffre du premier niveau... et on se tape la suite du jeu pour arriver enfin à Loki:
Vous l'aurez compris, pour voir la fin du jeu, il va falloir finir deux fois les 5 niveaux du jeu. Et si je vous dis en plus qu'il n'y a ni sauvegarde ni mot de passe, vous envisagez la difficulté de la quête !
Cependant, je vous rassure, ça vaut le coup d'y passer un peu de temps. Cette version est ma préférée, sans doute la plus fun (à voir avec la version NEC) sur 16bits.
- Spoiler:
Mon avis: Portage réussi sur la 16bits noire de SEGA, GnG est un grand jeu qui a certes quelques défauts et une difficulté très élevée mais c'est aussi un grand moment de plaisir vidéoludique !
SCENARIO : On incarne Arthur qui va délivrer sa copine la princesse des griffes du vilain démon. Ultra classique.
GRAPHISMES : Des décors un peu vides mais des sprites énormes et des niveaux variés et soignés. Une animation très correcte.
SONS : Musiques entraînantes et agréables. Bruitages corrects malgré une sonorité métallique.
DUREE DE VIE: 5 niveaux (voire le double) divisés en 3 parties, difficulté très présente. Bonne rejouabilité.
JOUABILITE : Parfois quelques soucis dans les sauts mais une manette MD qui répond bien.
NOTE: 9/10